Bitume Power

Papy
Le souvenir des mines hilares des membres du Japan m'a incité à sortir de mon trou et retrouver cette ambiance de gamins insouciants était réjouissant.
Une reprise un peu timide, une entrée en attendant les tours clairs et donc pas de lutte entre potes. Quelques tours avec Saucab, lui dans sa belle allemande blanche de play boy, et moi dans la Ferdinand, une belle réfection moteur avec du couple en bas (ben corsica m'a demandé si j'avais rajouté 30 cv ) me permettant de moins tirer sur la mécanique et d'en profiter pour soigner mes sorties de virage. Les limites de l'auto sont encore très loin et très difficiles à approcher. 4 roues motrices avec un couple variable entre les deux trains de 0% à 100% et de 100% à 0% avec ABS classique 3 voies (2 roues avant séparément + 1 train arrière) mais aussi deux différentiels verrouillables progressivement, un central entre les deux trains de roues et un arrière entre les deux roues arrière pilotés par deux capteurs d'accélération transversale ou longitudinale, l'ABS et les verrouillages des différentiels alimentés par la même centrale de pression hydraulique mais ne pouvant fonctionner en même temps, c'est soit l'ABS soit les verrouillages de différentiels et vous comprendrez que la technique de conduite doit être vraiment particulière. Pour rendre la Ferdinand amusante et agile sur petites routes alpes maritimes, j'ai dégradé les réglages d'origine en installant une grosse barre antiroulis arrière. Elle est de ce fait beaucoup plus joueuse car on peut faire riper son train arrière en entrée de courbe au freinage. Le problème est qu'au lâcher des freins pour la reprise des gaz pour sortir du virage, les verrouillages des différentiels entrent en action pour contrer le survirage amorcé, le longitudinal pour éviter le patinage du train arrière sous l'accélération et tracter l'auto hors du virage et le transversal entre les roues arrières pour les rendre solidaires comme avec un pont rigide sans différentiel afin de créer un couple de redressement de l'auto et faire sortir son nez de la corde du virage où on l'a placé en entrée. Et comme toute auto bien conçue, il ne faut pas la laisser rouler seule sans la forcer, je veux dire sans freiner ou sans accélérer. Entre les deux, c'est détente des amortisseurs et glissade assurée. Jusqu'ici je sais faire. Tout le problème pour moi est dans le passage des freins à l'accélérateur. Je ne sais pas freiner du pied gauche car je n'ai aucune sensibilité dans cette jambe habituée à écraser une pédale d'embrayage de camion ou de freins. J'ai essayé une ou deux fois et j'ai cru que ma tête allait traverser le pare brise. Ce qui me frustre, c'est que si je suis sur la bonne trajectoire en entrée de virage, j'arrive bien à placer l'auto le nez dans la corde en jouant sur la pression de freinage ou sur le volant, mais je ressors du virage sans aucun effort en écrasant sans retenue l'accélérateur avec l'impression à chaque sortie que j'aurais pu passer encore plus fort tellement l'auto donne l'impression d'être sur des rails. Dans la partie technique du circuit, c'est un régal car il suffit de lever le pied pour amorcer un survirage en entrée et d'accélérer pour que l'auto se raccroche à ses rails et sorte proprement, ce qui fait que j'accélère très tôt dans le virage pour la faire accrocher assez vite (un peu comme en ski lorsqu'on pousse avec son tibia sur l'avant de la chaussure en fléchissant un peu les jambes), et avec le couple descendu par mon mécano dans les bas régimes c'est vraiment plaisant.

a te lire, j'opterais pour une plus grosse vitesse d'entrée avec un peu plus de vitesse angulaire au volant pour faire tourner l'auto sur son inertie pendant que tu laches les freins pour aller souder l'accélérateur et sortir tout en puissance; la transmission faisant l'essentiel en sortie
comme tu dis, il faut la dominer!
Alors c'est qui le chef ?

Je dois améliorer la dégressivité de mon freinage car trop souvent je tape dans la pédale de freins en bout de ligne droite et me retrouve presque arrêté à l'entrée du virage

Belles leçons de pilotage dans les deux cas. Propreté du pistard pour la 1ère, attaque du Rallyman dans la seconde

[mle pistard. Il connait la piste par coeur...