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Le début du Groupe B
À la fin des années 1970, les autos de rallye avaient toutes à peu près 250 chevaux et une transmission en propulsion. Les autos n'avaient pas beaucoup de puissance, parce que trop de puissance faisait patiner les roues, et par conséquent la traction diminuait. Les deux classes à cette époque étaient les groupes 2 et Groupe 4, qui était plus populaire. Les règles de l'époque disaient que 400 copies d'une auto devaient être produites pour que l'auto soit homologuée en Groupe 4. L'objectif de cette règle était d'encourager les constructeurs à utiliser des autos produites en masse. Une des autos les plus fameuses de ce temps était la Lancia Stratos. (Cliquez ici si vous voulez apprendre plus sur le rallye avant l'époque du Groupe B.)
Cependant, en 1979, la FISA (Fédération Internationale du Sport Automobile) a autorisé la transmission à quatre roues motrices pour le rallye. Avec quatres roues motrices, les constructeurs ont réalisé que soudainement, il n'y avait plus de limite à la puissance qui pouvait être passée à la route. FISA a aussi créé le Groupe B, qui a permis aux manufacturiers d'utiliser des matériaux de haute technologie, comme le kevlar et le graphite, dans la construction de l'auto. Les constructeurs étaient aussi autorisés à utiliser des fenêtres en plastique et des châssis d'espace. Il y avait aussi des exigences de poids très minimales. Aussi, les constructeurs devaient seulement construire 200 exemplaires de l'auto pour l'homologuer en Groupe B.
On ne réalisait pas le potentiel d'une transmission à quatre roues motrices avant qu'Audi ait annoncé son intention d'entrer avec une auto à quatre roues motrices. On réalisera ce potentiel quand Audi utilisa une Quattro comme véhicule d'ouverture dans un rallye avec Hannu Mikkola comme pilote. Si Hannu était entré dans le rallye, il aurait gagné de neuf minutes!
L'évolution du Groupe B
Avec ces règles minimalistes, et des constructeurs qui ne manquaient pas d'argent, les autos sont devenues beaucoup plus rapides. Les premières autos préparées pour le Groupe B étaient la Quattro (qui était vraiement encore une auto du groupe 4), qui avait une transmission à quatre roues motrices et un turbo, et la Lancia 037, qui avait encore une transmission en propulsion et un compresseur. Lancia n'était pas certain que la transmission à quatre roues motrices d'Audi fonctionnerait. Malheureusement pour Lancia, une transmission à quatre roues motrices avait d'autres avantages que de permettre beaucoup de chevaux. Une transmission à quatre roues motrices était aussi beaucoup moins consommatrice en pneus, alors Audi put utiliser des pneus plus mous. Pour les premières 3 années, la seule chose qui empêchait la domination totale par Audi était un manque de régularité de la Quattro comparée à la 037.
La domination d'Audi au championnat du monde des rallyes s'arrêta en Corse en 1984, quand Peugeot est arrivé avec leur nouvelle 205 T16, avec Ari Vatanen (champion du monde de 1981) comme pilote et Jean Todt (qui est maintenant le patron de l'équipe de Formule 1 de Ferrari) en directeur d'écurie. Ils ont failli gagner leur premier rallye. La première victoire pour Peugeot arrivait bientôt; Peugeot a gagné le rallye de 1000 Lacs de 1984, leur troisième rallye. En 1985, la domination de Peugeot a commencé, parce que ses rivales avaient des problèmes eux-mêmes. La nouvelle auto d'Audi (la Sport Quattro) avait encore des problèmes de régularité et les pilotes détestaient le maniement de l'auto, et la 037 était simplement obsolète.
La fin de 1985 a vu l'introduction de beaucoup de nouvelles autos. Lancia a introduit sa nouvelle auto, la Delta S4 (remplaçant pour la 037) et Austin-Rover a introduit la Metro 6R4 (qui n'avait pas de turbo) pour défier Peugeot. Audi a aussi introduit une évolution de la Sport Quattro, appellée la S1. Peugeot a introduit une développement de la 205 T16, nommé la 205 T16 Évolution 2. Ford a introduit son auto, la RS200. La plupart des autos (sauf la S1) sont entrées pour la première fois dans le rallye RAC de 1985. La nouvelle S4 de Lancia a remporté les deux premières places. Les autos avaient atteint le point où elles avaient besoin d'ailes pour rester sur la terre. Les autos de Groupe B sont devenues très rapides.
La fin du Groupe B
La technologie avançait très rapidement, mais la FISA était en train de planifier le Groupe S. Le Groupe S était une classe qui encourageait des autos futuristes, et seulement dix copies devaient être nécessaires. Cependant, 1986 allait être la dernière année pour Groupe B. Pendant le rallye Port Wine (au Portugal), une RS200 est sortie de la route et a frappé beaucoup de spectateurs. Trois sont morts et des douzaines étaient blessés. Après cet accident, tous les équipes se sont retirées du rallye. Mais le dernier coup pour le Groupe B a eu lieu le 4 mai, 1986.
Henri Toivonen, le pilote qui dominait le rallye et le championnat, pariticipait au rallye Tour de Corse, quand sa Lancia Delta S4 est partie de la route sur une étape difficile. L'auto est tombée sur le côté d'une colline, et elle a frappé des arbres et des roches. Toivonen et son co-pilote, Sergio Cresto, sont morts. Il n'y avait pas de témoins de la mort d'un des meilleurs pilotes de rallye, et le feu après l'incident a complètement détruit l'auto. Le feu était si intense que la seule chose qui restait de l'auto était un châssis d'espace noirci. La FISA a rapidement annulé le Groupe B et le Groupe S pour 1987. Après la mort de Toivonen, Audi et Ford se sont retirées du Groupe B immédiatement. Les autres équipes ont décidé de finir la saison.
Le rallye après le Groupe B
Le rallye après le Groupe B est un peu différent. Les vitesses des nouvelles classes, Groupe A et WRC, sont presque aussi élevées que celles des Groupe B, mais elles ne sont pas encore là. Il suffit de voir les meilleurs temps de la course de Pike's Peak pour comparer la différence de vitesse entre les groupes A et B. Mais les autos de rallye modernes sont spectaculaires à voir. Les pilotes de rallye d'aujourd'hui sont des pilotes formidables. De plus, il y a plus de constructeurs qui participent en rallye aujourd'hui qu'à l'époque du Groupe B.
Était-il juste d'annuler le Groupe B? D'après moi, oui. Si la FISA avait pu mieux limiter les autos, peut-être les autos de Groupe B auraient pu rester. Mais la FISA ne s'est pas rendu compte de la vitesse des Groupe B parce qu'elle concentrait son attention sur la Formule 1. Il a fallu une tragédie comme la mort de Toivonen pour attirer l'attention de FISA. D'après moi, les autos de Groupe B avaient atteint le point où elles auraient dû être sur une piste de Formule 1, pas sur une étape de rallye. Les autos étaient si rapides que les yeux des pilotes n'avaient pas le temps de se mettre au point entre les virages. Le Groupe B a vécu une vie courte, mais fascinante
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