Suite à la présentation d'attrapaire qui passe du coté des turbos, je me suis apercu que je pouvais aider à éclaircir ces 2 choses bizarres que sont le spool et le lag de nos usines à gaz :
Donc en version la plus courte :
le spool correspond à la phase de "construction" du boost, et pour un moteur turbo ca représente généralement une phase ou on se ferait doubler par une trotinette
Plus précisement l'auto tourne en aspiration naturelle ou atmo (on appelle ca en rouler en depression chez les turbalisés), pendant que le boost se construit jusqu'au moment ou la pression est suffisante pour entrer dans la phase de "suralimentation", le remplissage n'est plus alors le résultat de l'aspiration, l'air contenu dans la chambre d'admission arrive sous pression.
C'est pour cette raison que les jauges de pression turbo ont un "zero" relatif qui correspond en réalité à 1bar absolu - la pression atmosphérique locale.
Donc en clair, un moteur qui est prévu pour tourner avec un turbo et qui est donc moins efficace qu'un atmo en phase d'aspiration, va devenir "vivant" dès que l'air sera forcé à son admission.
Concernant les subarus stock ou proches, on obtient ca au dela de 3200 en moyenne sur les 2l. La sensation d'acceleration franche arrive un peu plus tard entre 3500 et 4000 en général en fonction des pièces, de la gestion... La disponibilité a été améliorée sur les 2l5 par augmentation du couple en bas - (y'a eu d'autres effets

).
Maintenant le lag : on va considérer que la phase de spool est terminée et qu'on roule dans les tours, avec un circuit de sural bien rempli et sans fuites
donc exemple type, on relache les gaz pour freiner, retrograder.. : le papillon se ferme, la chambre d'admission se vide, la pression tombe dans la chambre mais au dehors ? la circuit de sural s'est fermé net avec un turbo qui pousse encore comme un fou dedans, ca va exploser ! C'est la que la dump intervient : ca vide la circuit de sural. Si la dump est trop petite pour le turbo, mal réglée, ou si elle a été supprimée, le flux d'air sortant du turbo qui allait à l'admission qui est maintenant fermée crée une surpression contre laquelle le turbo doit se battre pour continuer à créer de la pression. Sur les anciens turbos ou sur les nouveaux turbos à roulements qui ne sont pas étudiés pour les contraintes du sport auto, c'est la que le turbo prend une bonne claque : le roulements en particulier n'aiment pas ca.
Bref, pendant que le turbo se retrouve avec une contre-pression énorme, le païlote remet les gaz : le pb est que le turbo a perdu ses tours (en théorie, il pourrait même tourner à l'envers), et doit remonter dans les tours pour délivrer à nouveau de la pression. Ce temps de latence ou le turbo remonte dans les tours pour retrouver son flux nominal est ce qu'on appelle le lag. Plus la pression résiduelle du circuit de sural est élevée, plus le turbo aura du mal à reprendre les tours, c'est pourquoi une dump doit pouvoir décharger la surpression d'un coup rapide.
Evidemment y'a d'autres moyens plus techniques et performants en course mais très peu en sont équipés.
Au final si on a un gros spool et du lag en plus, mieux vaut faire des runs !
Pour nous ce serait plutot une recherche de disponibilité maxi.