Quinze jours après la parodie de Grand Prix à Indianapolis, les 20 pilotes du paddock avaient à cœur de redorer le blason d’une discipline à la crédibilité plus qu’affaiblie au lendemain du fiasco américain. Les 80 000 spectateurs de Magny-Cours attendaient donc la confirmation des belles promesses entrevues lors des essais libres, et surtout, de la séance de qualification samedi, qui avait été le théâtre d‘une belle bagarre.
Alonso, 22 ans après ?
Soucieux de renouer avec le succès après un zéro pointé lors des deux derniers rendez-vous nord-américains, Renault avait un défi de taille à relever : faire flotter le drapeau bleu-blanc-rouge, 22 ans après la dernière victoire tricolore à domicile. C’était au Castellet en 1983. Fernando Alonso allait-il succéder à Alain Prost ? Les supporters de la marque au losange pouvaient être confiants puisque le leader du championnat du monde des pilotes s’élançait en première ligne après avoir décroché sa troisième pole positon de la saison la veille devant l’étonnant Jarno Trulli.
Galvanisé par le soutien du public espagnol venu en masse dans la Nièvre, le Catalan ne ratait pas son départ et comptait déjà plus de 7 secondes d’avance sur son dauphin de chez Toyota après seulement 5 tours. Derrière Trulli, Michael Schumacher s’impatientait mais n’était pas en position d’attaquer. Rétrogradé en 13e position après avoir cassé son moteur lors des essais libres, Kimi Räikkönen confirmait sa bonne forme de la veille (3e temps des qualifs) en grappillant trois places dès le deuxième tour. Seul au monde en ce début de grand prix, Alonso profitait des premiers arrêts de Trulli et Schumacher pour accentuer son avance. 30 secondes devant Juan Pablo Montoya, le prodige espagnol pouvait rentrer aux stands dans la sérénité. Ressorti devant le Colombien et Räikkönen, le pilote Renault reprenait son cavalier seul sous les yeux de Carlos Ghosn, le nouveau PDG de la firme française.
Le bon coup de McLaren
Au taquet, le Finlandais de chez McLaren signait le meilleur tour en course (1’16’’423). La stratégie des Flèches d’Argent de retarder au maximum le premier arrêt au stand était payant puisque les deux monoplaces ressortaient devant Schumacher. A 33 secondes d’Alonso à 30 tours de l’arrivée, Räikkönen pouvait regretter sa mésaventure de vendredi car tout porte à croire qu’il avait les moyens de titiller l’Espagnol. Derrière le Scandinave et Montoya, auteurs d’un excellent coup compte tenu de la position des deux McLaren sur la grille de départ (8e et 13e), Schumacher et Trulli s’accrochaient comme ils pouvaient à une minute du leader.
Renault et BAR à la fête
Le Baron Rouge, grand bénéficiaire de l’affaire du Grand Prix des Etats-Unis, profitait d’un nouveau coup de pouce du destin pour s’emparer de la troisième place laissé libre par Juan Pablo Montoya, victime d’une panne de sa boite de vitesse, et contraint à l‘abandon tout comme Klien, Massa, Albers, Friesacher. Le deuxième arrêt d’Alonso se passait sans encombre et Flavio Briatore pouvait sortir les bouteilles de champagne pour célébrer le 5e succès de son protégé cette année. D’autant plus que les 33 secondes d’avance sur Räikkönen étaient largement suffisantes pour assurer le dernier arrêt à 14 tours de la fin. Sous les viva du public, le petit taureau ne tremblait pas et offrait à Renault une savoureuse victoire à domicile. Un bonheur que le manufacturier français n’avait plus connu depuis 1983. Auteur d’une
be course, Räikkönen finissait deuxième à 12 secondes du vainqueur et pouvait nourrir des regrets. Derrière Michael Schumacher troisième, Jenson Button pouvait lui exulter, le Britannique offrait les 5 premiers points de BAR cette saison. Renault ne sera pas tout seul à faire la fête…
Classement du Grand Prix de France :
1. Alonso (Renault)
2. Räikkönen (McLaren) +0’11’’800
3. M. Schumacher (Ferrari) +01’21’900
4. Button (BAR) à 1 tour
5. Trulli (Toyota) à 1 tour
6. Fisichella (Renault) à 1 tour
7. R.Schumacher (Toyota) à 1 tour
8. Villeneuve (Sauber) à 1 tour
9. Barrichello (Ferrari) à 1 tour
10. Coulthard (Red Bull) à 1 tour
11. Sato (BAR) à 1 tour
12. Webber (Williams) à 1 tour
13. Monteiro (Jordan) à 3 tours
14. Heidfeld (Williams) à 4 tours
15. Karthikeyan (Jordan) à 4 tours
16. Montoya (McLaren) abandon
17. Albers (Minardi) abandon
18. Friesacher (Minardi) abandon
19. Massa (Sauber) abandon
20. Klien (Red Bull) abandon
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